Des tireurs non identifiés ont abattu ce lundi 19 juillet 2010, le pasteur Rashid Emmanuel et son frère, Sajid Emmanuel, alors qu’ils quittaient le Palais de Justice de Faisalabad, au Pendjab. Les deux chrétiens avaient été arrêtés le 2 juillet sous l’accusation de blasphème, après que des brochures manuscrites contenant des termes insultants envers le prophète Mahomet, et signées de leur nom, aient été saisies par les forces de l’ordre.
Bien que les inculpés, ainsi que leurs proches, aient démenti formellement ces accusations, et avant même leur comparution au tribunal, des leaders musulmans avaient lancé des appels au meurtre lors de la prière du vendredi 9 juillet dans les mosquées, provoquant une émeute et le saccage du quartier chrétien de Faisalabad par des foules de musulmans en colère. Mgr Joseph Coutts, évêque catholique de Faisalabad, avait tenté de rétablir le calme avec l’aide des autorités locales et de responsables musulmans, mais la situation restait ostensiblement tendue (1).
Les deux chrétiens sortaient du tribunal où ils venaient d’être entendus lorsqu’ils ont été abattus par des tireurs non identifiés, rapporte l’agence Asianews (2). Ils formaient une cible facile, ayant été enchaînés ensemble. Le policier qui les accompagnait a été blessé et les tireurs ont pu s’échapper.
Selon des sources locales, les deux chrétiens étaient en passe d’être totalement blanchis des accusations de blasphème, l’expertise de leur écriture comparée avec celle des brochures manuscrites incriminées, ayant révélé qu’ils n’en étaient pas les auteurs.
Shahbaz Bhatti, ministre des minorités au Pakistan, a déclaré qu’il était convaincu que ces accusations contre les chrétiens avaient été fabriquées de toutes pièces par des personnes qui en voulaient aux deux frères.
Quant à Peter Jacob, secrétaire exécutif de la Commission ‘ justice et paix ’de la Conférence des évêques catholiques du Pakistan (NCJP), il a condamné fermement un « assassinat pur et simple », conséquence directe des lois anti-blasphème (3). Reprochant aux autorités leur inaction, il a renouvelé sa demande que soient abrogées les lois anti-blasphème, au nom d’une communauté chrétienne dont il a souligné la « profonde inquiétude ».
(1) Voir dépêche EDA du vendredi 16 juillet 2010
(2) Asianews, 19 juillet 2010
(3) Les « lois anti-blasphème » punissent de la prison à perpétuité les auteurs d’une profanation envers le Coran, et de la peine capitale toute insulte envers le Prophète. Elles ont été promulguées sous la dictature militaire en 1986. Les violences antichrétiennes au nom de ces lois se sont multipliées ces derniers mois, en particulier au Pendjab.
(Source: Eglises d'Asie, 19 juillet 2010)
Bien que les inculpés, ainsi que leurs proches, aient démenti formellement ces accusations, et avant même leur comparution au tribunal, des leaders musulmans avaient lancé des appels au meurtre lors de la prière du vendredi 9 juillet dans les mosquées, provoquant une émeute et le saccage du quartier chrétien de Faisalabad par des foules de musulmans en colère. Mgr Joseph Coutts, évêque catholique de Faisalabad, avait tenté de rétablir le calme avec l’aide des autorités locales et de responsables musulmans, mais la situation restait ostensiblement tendue (1).
Les deux chrétiens sortaient du tribunal où ils venaient d’être entendus lorsqu’ils ont été abattus par des tireurs non identifiés, rapporte l’agence Asianews (2). Ils formaient une cible facile, ayant été enchaînés ensemble. Le policier qui les accompagnait a été blessé et les tireurs ont pu s’échapper.
Selon des sources locales, les deux chrétiens étaient en passe d’être totalement blanchis des accusations de blasphème, l’expertise de leur écriture comparée avec celle des brochures manuscrites incriminées, ayant révélé qu’ils n’en étaient pas les auteurs.
Shahbaz Bhatti, ministre des minorités au Pakistan, a déclaré qu’il était convaincu que ces accusations contre les chrétiens avaient été fabriquées de toutes pièces par des personnes qui en voulaient aux deux frères.
Quant à Peter Jacob, secrétaire exécutif de la Commission ‘ justice et paix ’de la Conférence des évêques catholiques du Pakistan (NCJP), il a condamné fermement un « assassinat pur et simple », conséquence directe des lois anti-blasphème (3). Reprochant aux autorités leur inaction, il a renouvelé sa demande que soient abrogées les lois anti-blasphème, au nom d’une communauté chrétienne dont il a souligné la « profonde inquiétude ».
(1) Voir dépêche EDA du vendredi 16 juillet 2010
(2) Asianews, 19 juillet 2010
(3) Les « lois anti-blasphème » punissent de la prison à perpétuité les auteurs d’une profanation envers le Coran, et de la peine capitale toute insulte envers le Prophète. Elles ont été promulguées sous la dictature militaire en 1986. Les violences antichrétiennes au nom de ces lois se sont multipliées ces derniers mois, en particulier au Pendjab.
(Source: Eglises d'Asie, 19 juillet 2010)