Au cours des derniers mois de l’année 2011, dix-sept jeunes militants chrétiens (seize catholiques et un protestant) des diocèses de Vinh et de Thanh Hoa avaient été appréhendés, puis jugés et condamnés à diverses peines de prison pour propagande antigouvernementale. Quelques-uns d’entre eux avaient été libérés à la fin de l’année dernière et au début 2014. Une nouvelle libération vient d’être annoncée le 2 octobre 2014 par Radio Free Asia (en langue vietnamienne). Le prisonnier de conscience Dâu Van Duong vient en effet d’être relâché avant d’avoir achevé la totalité de sa peine. Il a rejoint sa famille dans la commune de Nam Loc, district de Nam Dan, province du Nghê An.
Le jeune catholique, aujourd’hui âgé de 26 ans, a été libéré quatre mois avant l’expiration de sa peine. Arrêté au mois d’août 2011, il avait été condamné à trois ans et demi de prison ferme lors du procès en appel qui avait été jugé le 26 septembre 2012. Comme les autres jeunes militants arrêtés à cette époque et la plupart des dissidents, il avait été accusé de propagande contre l’Etat, crime sanctionné par l’article 88 du Code pénal vietnamien.
Lors de l’annonce de sa libération, le jeune catholique purgeait sa peine dans le camp n° 5, situé dans la province de Thanh Hoa. Les autorités pénitentiaires sont venues l’avertir que sa « rééducation » était achevée et qu’il pourrait rentrer chez lui. Le motif invoqué n’a pas convaincu l’intéressé, qui reste persuadé qu’il ne s’agit pas de la vraie raison de sa mise en liberté.
Dâu Van Duong a également rapporté à Radio Free Asia qu’il avait subi de mauvais traitements dans son premier lieu d’internement, le camp de Nghi Kim. Deux de ces codétenus, prisonniers de droit commun, avec la permission des autorités responsables de la prison, sont venus le frapper toute une nuit, de 10 heures du soir à 4 heures du matin. Le jeune prisonnier a affirmé avoir pu surmonter ses souffrances grâce à la prière. Plus tard, dans le camp n° 5, le jeune militant a pu rencontrer certains de ses camarades arrêtés en même temps que lui en 2011. Ils éraient enfermés dans les mêmes locaux que les drogués, les assassins et les autres prisonniers de droit commun. Dans cette seconde prison, le détenu n’a pas eu à subir de mauvais traitements physiques. Cependant, il a porté plainte auprès des responsables pour des injures proférées par les gardiens. La Bible qu’il avait réussie à se procurer lui a été confisquée. Elle ne lui a été rendue qu’après une grève de la faim de dix jours.
Entre le mois d’août et le mois de décembre 2011, dix-sept jeunes chrétiens (seize catholiques et un protestant) avaient été arrêtés. Pour ce faire, les policiers avaient agi en infraction totale avec les procédures prévues par la loi. La plupart de ces jeunes étaient fortement engagés dans des activités religieuses et sociales, souvent dans le cadre paroissial ou diocésain. Certains, par patriotisme, avaient participé à des manifestations contre l’hégémonie chinoise. Un premier procès avait eu lieu, pour trois d’entre eux, au mois de mai 2012. Les quatorze autres avaient été jugés au mois de janvier 2013 et condamnés à plus de 80 ans de prison au total. (eda/jm)
(Source: Eglises d'Asie, le 6 octobre 2014)
Le jeune catholique, aujourd’hui âgé de 26 ans, a été libéré quatre mois avant l’expiration de sa peine. Arrêté au mois d’août 2011, il avait été condamné à trois ans et demi de prison ferme lors du procès en appel qui avait été jugé le 26 septembre 2012. Comme les autres jeunes militants arrêtés à cette époque et la plupart des dissidents, il avait été accusé de propagande contre l’Etat, crime sanctionné par l’article 88 du Code pénal vietnamien.
Lors de l’annonce de sa libération, le jeune catholique purgeait sa peine dans le camp n° 5, situé dans la province de Thanh Hoa. Les autorités pénitentiaires sont venues l’avertir que sa « rééducation » était achevée et qu’il pourrait rentrer chez lui. Le motif invoqué n’a pas convaincu l’intéressé, qui reste persuadé qu’il ne s’agit pas de la vraie raison de sa mise en liberté.
Dâu Van Duong a également rapporté à Radio Free Asia qu’il avait subi de mauvais traitements dans son premier lieu d’internement, le camp de Nghi Kim. Deux de ces codétenus, prisonniers de droit commun, avec la permission des autorités responsables de la prison, sont venus le frapper toute une nuit, de 10 heures du soir à 4 heures du matin. Le jeune prisonnier a affirmé avoir pu surmonter ses souffrances grâce à la prière. Plus tard, dans le camp n° 5, le jeune militant a pu rencontrer certains de ses camarades arrêtés en même temps que lui en 2011. Ils éraient enfermés dans les mêmes locaux que les drogués, les assassins et les autres prisonniers de droit commun. Dans cette seconde prison, le détenu n’a pas eu à subir de mauvais traitements physiques. Cependant, il a porté plainte auprès des responsables pour des injures proférées par les gardiens. La Bible qu’il avait réussie à se procurer lui a été confisquée. Elle ne lui a été rendue qu’après une grève de la faim de dix jours.
Entre le mois d’août et le mois de décembre 2011, dix-sept jeunes chrétiens (seize catholiques et un protestant) avaient été arrêtés. Pour ce faire, les policiers avaient agi en infraction totale avec les procédures prévues par la loi. La plupart de ces jeunes étaient fortement engagés dans des activités religieuses et sociales, souvent dans le cadre paroissial ou diocésain. Certains, par patriotisme, avaient participé à des manifestations contre l’hégémonie chinoise. Un premier procès avait eu lieu, pour trois d’entre eux, au mois de mai 2012. Les quatorze autres avaient été jugés au mois de janvier 2013 et condamnés à plus de 80 ans de prison au total. (eda/jm)
(Source: Eglises d'Asie, le 6 octobre 2014)