Jeudi 5 avril, à l’issue d’un « séminaire de formation » de trois jours auquel les 136 familles (soit 745 personnes) qui composent la communauté chrétienne protestante du village de Khamnonsung avaient été sommées d’assister, les autorités provinciales ont décrété la fermeture au culte de l’église de ce village. Il s’agit de la quatrième confiscation d’un lieu de culte dans le district de Saybuli (Saybulim) de la province de Savannakhet depuis le mois de septembre dernier.
Ces informations, relayées par différentes ONG chrétiennes dont la très active Human Rights Watch for Lao Religious Freedom (HRWLRF), et intervenant quelques jours à peine après les rassemblements des chrétiens de Kengweng et de Dongpaiwan devant leurs églises confisquées dans des circonstances similaires, viennent confirmer le renforcement de la politique antichrétienne menée par les autorités dans cette partie du Laos ces derniers mois et dénoncée par de nombreuses associations de défense des droits de l’homme.
Comme les trois autres églises évangéliques confisquées dans cette même province de Savannakhet (Dongpaiwan en septembre 2011, Nadaeng en décembre 2011 et Kengweng en février dernier), la saisie des lieux de culte par l’Etat s’est faite au nom du décret 92 (la loi sur les affaires religieuses effective depuis 2002). Mais, dénonce Sirikoon Prasertsee, directeur du HRWLRF, à moins d’être appliquée de manière rétrospective, cette loi ne peut s’exercer dans le cas de l’église de Khamnonsung, bâtie il y a plus de 45 ans, soit avant 1975, année de l’arrivée au pouvoir de l’actuel gouvernement communiste du Laos.
Les autorités qui ont apposé les scellés sur l’église à la veille des célébrations du Vendredi saint ont justifié la fermeture du lieu de culte en affirmant que la communauté chrétienne de Khamnonsung n’avait pas d’autorisation officielle pour élever une église et que, dans tout le district de Saybuli, seul le village de Dongpong possédait une église reconnue par les autorités.
Le « séminaire de formation » obligatoire qui avait précédé la saisie du bâtiment, selon un scénario déjà éprouvé à Kengweng en février dernier, avait été mené par les mêmes responsables, à la tête du Parti communiste, de la police et des affaires religieuses du district. Comme à Kengweng, le thème de la « formation » portait sur les « ruses de l’ennemi », désigné par les instructeurs comme l’Occident (et particulièrement les Etats-Unis) lequel se servirait selon eux de la foi chrétiennes pour « déstabiliser politiquement le pays ».
Après avoir confisqué l’église de Khamnonsung, les autorités, qui ont toutefois autorisé les membres de la communauté à célébrer Pâques dans leurs domiciles privés, ont averti que les autres lieux de culte du district et de la province considérés comme illégaux seraient très prochainement saisis par l’Etat et transformés en écoles. Selon différentes sources chrétiennes en lien avec les communautés protestantes et catholiques locales, dont la Christian Aid Mission, il y aurait une trentaine d’églises éparpillées dans la province de Savannakhet parmi lesquelles seules sept auraient reçu l’approbation du gouvernement.
Selon des sources chrétiennes locales, il y aurait environ 200 000 chrétiens au Laos, pays de 6,4 millions d’habitants, majoritairement bouddhistes.
A Kengweng, où les chrétiens avaient défié les autorités en se rassemblant devant leur église placée sous scellés pour célébrer les Rameaux le dimanche 1er avril, une foule de croyants s’est de nouveau réuni pour Pâques malgré les menaces d’arrestation. « Environ 200 catholiques laotiens ont récité le chapelet, chanté des cantiques et lu la Bible pour célébrer la fête de Pâques devant l’église de Kengweng, sous la surveillance de quatre soldats en armes bloquant l’entrée du bâtiment », a rapporté à l’agence Ucanews, ce mardi 10 avril 2012, Sœur Joséphine Seusy, des Amantes de la Croix, une congrégation catholique très présente au Laos, qui avait organisé la célébration. « Nous avons prié le Christ Ressuscité pour que le gouvernement laisse les paroissiens revenir dans leur église », a ajouté la religieuse.
(Source: Eglises d'Asie, 10 avril2012)
Ces informations, relayées par différentes ONG chrétiennes dont la très active Human Rights Watch for Lao Religious Freedom (HRWLRF), et intervenant quelques jours à peine après les rassemblements des chrétiens de Kengweng et de Dongpaiwan devant leurs églises confisquées dans des circonstances similaires, viennent confirmer le renforcement de la politique antichrétienne menée par les autorités dans cette partie du Laos ces derniers mois et dénoncée par de nombreuses associations de défense des droits de l’homme.
Comme les trois autres églises évangéliques confisquées dans cette même province de Savannakhet (Dongpaiwan en septembre 2011, Nadaeng en décembre 2011 et Kengweng en février dernier), la saisie des lieux de culte par l’Etat s’est faite au nom du décret 92 (la loi sur les affaires religieuses effective depuis 2002). Mais, dénonce Sirikoon Prasertsee, directeur du HRWLRF, à moins d’être appliquée de manière rétrospective, cette loi ne peut s’exercer dans le cas de l’église de Khamnonsung, bâtie il y a plus de 45 ans, soit avant 1975, année de l’arrivée au pouvoir de l’actuel gouvernement communiste du Laos.
Les autorités qui ont apposé les scellés sur l’église à la veille des célébrations du Vendredi saint ont justifié la fermeture du lieu de culte en affirmant que la communauté chrétienne de Khamnonsung n’avait pas d’autorisation officielle pour élever une église et que, dans tout le district de Saybuli, seul le village de Dongpong possédait une église reconnue par les autorités.
Le « séminaire de formation » obligatoire qui avait précédé la saisie du bâtiment, selon un scénario déjà éprouvé à Kengweng en février dernier, avait été mené par les mêmes responsables, à la tête du Parti communiste, de la police et des affaires religieuses du district. Comme à Kengweng, le thème de la « formation » portait sur les « ruses de l’ennemi », désigné par les instructeurs comme l’Occident (et particulièrement les Etats-Unis) lequel se servirait selon eux de la foi chrétiennes pour « déstabiliser politiquement le pays ».
Après avoir confisqué l’église de Khamnonsung, les autorités, qui ont toutefois autorisé les membres de la communauté à célébrer Pâques dans leurs domiciles privés, ont averti que les autres lieux de culte du district et de la province considérés comme illégaux seraient très prochainement saisis par l’Etat et transformés en écoles. Selon différentes sources chrétiennes en lien avec les communautés protestantes et catholiques locales, dont la Christian Aid Mission, il y aurait une trentaine d’églises éparpillées dans la province de Savannakhet parmi lesquelles seules sept auraient reçu l’approbation du gouvernement.
Selon des sources chrétiennes locales, il y aurait environ 200 000 chrétiens au Laos, pays de 6,4 millions d’habitants, majoritairement bouddhistes.
A Kengweng, où les chrétiens avaient défié les autorités en se rassemblant devant leur église placée sous scellés pour célébrer les Rameaux le dimanche 1er avril, une foule de croyants s’est de nouveau réuni pour Pâques malgré les menaces d’arrestation. « Environ 200 catholiques laotiens ont récité le chapelet, chanté des cantiques et lu la Bible pour célébrer la fête de Pâques devant l’église de Kengweng, sous la surveillance de quatre soldats en armes bloquant l’entrée du bâtiment », a rapporté à l’agence Ucanews, ce mardi 10 avril 2012, Sœur Joséphine Seusy, des Amantes de la Croix, une congrégation catholique très présente au Laos, qui avait organisé la célébration. « Nous avons prié le Christ Ressuscité pour que le gouvernement laisse les paroissiens revenir dans leur église », a ajouté la religieuse.
(Source: Eglises d'Asie, 10 avril2012)