Le 5 février, les Vietnamiens, comme de nombreux pays en Asie, ont célébré le Nouvel An lunaire en fêtant l’année du cochon de terre, considérée traditionnellement comme une année particulièrement opulente et prospère. À cette occasion, la communauté catholique vietnamienne a confié ses vœux et sa prière à tous les fidèles et à toute la population, en invitant notamment les Vietnamiens à servir le bien commun et l’unité du pays.

Les évêques et les prêtres vietnamiens ont appelé la population à travailler pour le bien commun et au service de l’humanité à l’occasion du Nouvel An lunaire. L’année du cochon de terre, qui a commencé le 5 février, est considérée traditionnellement comme une année d’opulence et de succès. Mgr Joseph Dinh Duc Dao, évêque de Xuan Loc, a souligné que le cochon, à l’honneur lors des mariages, des inaugurations d’églises, des anniversaires et autres célébrations et festivités, est un catalyseur qui rassemble les gens dans la joie et l’unité. « Je voudrais souhaiter à chacun d’entre nous, au cours de la nouvelle année, de devenir un point de rencontre reliant tous ceux qui nous entourent et apportant la joie à tous », a ajouté Mgr Dao. L’évêque de Xuan Loc, responsable de la commission épiscopale vietnamienne de l’enseignement catholique, rappelle également l’usage traditionnel d’économiser en plaçant quelques pièces dans une tirelire (« piggy banks ») en prévision d’achats importants et utiles. Ainsi, l’évêque a saisi l’occasion de rappeler aux catholiques de ne pas gâcher leur argent, leur temps et leur énergie pour des choses inutiles, mais de « les dépenser raisonnablement pour le bien commun ».

Le père Anthony Le Ngoc Thanh, un militant pour les droits de l’homme dans le pays, a également invité les fidèles à servir leur pays durant la nouvelle année. L’année dernière, de nombreuses personnes ont été arrêtées et emprisonnées pour avoir manifesté contre des projets de développement et le risque présumé d’une invasion chinoise. Le père Thanh estime que le gouvernement n’encourage pas le véritable patriotisme mais qu’il préfère l’amour du socialisme, qui ne constitue pas une nation. Il ajoute que l’Église catholique locale cherche à guérir les blessures psychologiques et physiques des victimes des injustices causées par les autorités. Mgr Joseph Nguyen Chi Linh, archevêque de Hué et président de la conférence des évêques du Vietnam, a appelé tous les Vietnamiens à travers le monde, quelle que soit leur histoire, à renoncer à la haine, à la discorde et aux discriminations pour choisir la paix, le bonheur et l’amour du prochain. Il espère que la communauté vietnamienne devienne une grande famille unie et remplie de la grâce de Dieu. Durant le festival du Têt Nguyên Dán qui célèbre le nouvel an, les catholiques prient pour la prospérité du pays et rendent visite aux tombes de leurs ancêtres.

(Églises d'Asie - le 06/02/2019, Avec Ucanews, Ho-Chi-Minh-Ville)