En septembre dernier, les autorités du district de Ky Anh, dans la province de Ha Tinh, au Centre-Vietnam, avaient fait savoir à 155 élèves catholiques qu’ils n’auraient plus le droit de venir à l’école au cours de l’année 2014-2015. Le jour de la rentrée scolaire, ils étaient avertis que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des élèves de l’école. Cinq mois plus tard, en ce début du mois de mars, la situation n’a toujours pas changé. Les enfants en question sont âgés de 4 à 15 ans et appartiennent à diverses classes du primaire et du secondaire.
Ces élèves qui aujourd’hui sont en vacances forcées chez eux, appartiennent à la paroisse de Dông Yên. Les parents d’élèves ont reçu un avis du directeur de l’école de Ky Anh, leur annonçant que leurs enfants avaient été transférés à l’école de leur nouvelle résidence, dans la commune de Ky Loi, situé à environ 30 km du village où ils résident actuellement. Les parents ont appris qu’il s’agissait là d’un ordre des autorités supérieures et que l’école d’où les enfants avaient été chassés avait pourtant largement assez de place pour les accueillir.
Le principal motif de la décision des autorités du district est une injonction remontant à 2012. A cette date, ordre avait été donné de transférer dans une nouvelle résidence un millier de foyers appartenant tous à la paroisse de Dông Yên. Trois ans plus tard, plus de 810 d’entre eux ont effectivement changé de résidence. Restent encore sur place 158 familles qui contestent la légitimité de ce transfert pour plusieurs raisons : ils en ignorent le motif ; les indemnisations pour leurs anciens biens sont, selon eux, trop peu élevées ; et par ailleurs les contestataires ne sont pas satisfaits des conditions d’hygiène, d’éducation, d’emploi et de culte offertes par la nouvelle résidence et préfèrent habiter dans la paroisse fondée par leurs ancêtres il y a cent ans.
Les foyers contestataires ont également porté des accusations directes contre les autorités de la province de Ha Tinh, affirmant que la décision prise par elles était illégale à plusieurs points de vue. Les hauts fonctionnaires, en obligeant des élèves à se rendre à une école distante de plus de 30 km, violaient l’article 39 de la Constitution stipulant que « les citoyens avaient le droit et le devoir d’apprendre ». Ce changement d’école imposé aux enfants était aussi contraire à certaines des dispositions de la Loi sur l’éducation et de la Loi « garantissant soins et éducation aux jeunes enfants ». Celles-ci imposent en particulier l’absence de toute discrimination sur les enfants et elles interdisent d’utiliser ceux-ci pour exercer une pression sur les parents, ce qui semble bien être le cas.
Même le maître d’école obligé par les autorités supérieures de prendre cette décision a manifesté ouvertement sa sympathie pour les élèves qui en sont victimes. « C’est à contrecœur que nous demandons cela, a-t-il déclaré. Ce sont de bons élèves de notre école. C’est un ordre des autorités qui m’a obligé à en venir à ces extrémités. » (eda/jm)
Copyright Légende photo : Des enfants de la paroisse de Dông Yên devant les ruines de leur village.
(Source: Eglises d'Asie, le 3 mars 2015)
Le principal motif de la décision des autorités du district est une injonction remontant à 2012. A cette date, ordre avait été donné de transférer dans une nouvelle résidence un millier de foyers appartenant tous à la paroisse de Dông Yên. Trois ans plus tard, plus de 810 d’entre eux ont effectivement changé de résidence. Restent encore sur place 158 familles qui contestent la légitimité de ce transfert pour plusieurs raisons : ils en ignorent le motif ; les indemnisations pour leurs anciens biens sont, selon eux, trop peu élevées ; et par ailleurs les contestataires ne sont pas satisfaits des conditions d’hygiène, d’éducation, d’emploi et de culte offertes par la nouvelle résidence et préfèrent habiter dans la paroisse fondée par leurs ancêtres il y a cent ans.
Les foyers contestataires ont également porté des accusations directes contre les autorités de la province de Ha Tinh, affirmant que la décision prise par elles était illégale à plusieurs points de vue. Les hauts fonctionnaires, en obligeant des élèves à se rendre à une école distante de plus de 30 km, violaient l’article 39 de la Constitution stipulant que « les citoyens avaient le droit et le devoir d’apprendre ». Ce changement d’école imposé aux enfants était aussi contraire à certaines des dispositions de la Loi sur l’éducation et de la Loi « garantissant soins et éducation aux jeunes enfants ». Celles-ci imposent en particulier l’absence de toute discrimination sur les enfants et elles interdisent d’utiliser ceux-ci pour exercer une pression sur les parents, ce qui semble bien être le cas.
Même le maître d’école obligé par les autorités supérieures de prendre cette décision a manifesté ouvertement sa sympathie pour les élèves qui en sont victimes. « C’est à contrecœur que nous demandons cela, a-t-il déclaré. Ce sont de bons élèves de notre école. C’est un ordre des autorités qui m’a obligé à en venir à ces extrémités. » (eda/jm)
Copyright Légende photo : Des enfants de la paroisse de Dông Yên devant les ruines de leur village.
(Source: Eglises d'Asie, le 3 mars 2015)