L’Association des entrepreneurs et intellectuels catholiques était un mouvement de formation et d’action religieuse et sociale en activité au Nord-Vietnam depuis quelque quatre ans. L’organisation vient de faire peau neuve et de se transformer en profondeur. Le mouvement s’appelle désormais « le groupe apostolique Jean-Paul II ». L’organisation, la direction, les statuts, les objectifs d’action ont subi un profond remaniement. La séance inaugurale de la nouvelle association a eu lieu à Hanoi, dans la paroisse de Thai Ha, le 22 juin 2014, à l’occasion de la fête du corps et du sang du Christ. Elle s’est achevée par une messe solennelle.
Bien que l’association des entrepreneurs et intellectuels catholiques n’ait véritablement entamé ses activités qu’en 2010, son projet avait germé, il y a longtemps, dans l’esprit de l’ancien archevêque de la capitale, le cardinal Joseph Pham Dinh Tung. Il espérait, grâce à elle, faire lever une élite chrétienne. Les circonstances l’empêchèrent de réaliser son objectif. A partir de 2010, sous l’impulsion d’un certain nombre de membres du clergé, surtout des religieux rédemptoristes, et grâce au dynamisme du responsable principal de l’époque, aujourd’hui en prison, l’avocat Lê Quôc Quân, le mouvement s’est répandu dans tous les diocèses du Nord-Vietnam où ont été fondés des groupes très actifs.
Le nouveau « Groupe Jean-Paul II » hérite donc des nombreux acquis obtenus par la précédente association qui s’était donnée pour maxime : « Solides dans la foi, riches en connaissance et forts par la charité ».
Avant la réforme actuelle, le groupe s’était manifesté par l’organisation de nombreuses sessions de formation à la doctrine sociale de l’Eglise, ainsi que de retraites annuelles. Il apportait également son assistance aux étudiants grâce à des bourses d’études et contribuait à la création de bibliothèques dans les paroisses pauvres.
L’épisode marquant de la vie du mouvement en cette période fut sans nul doute l’arrestation de son président, Lê Quôc Quân. Celui-ci avait été appréhendé au mois d’avril 2011 pour avoir soutenu publiquement le célèbre dissident Cu Huy Ha Vu lors de son procès. Toute l’association se mobilisa alors dans la prière et, finalement, les autorités furent obligées de libérer le président du groupe après neuf jours d’internement.
Malgré ces côtés positifs, un certain nombre de points laissaient à désirer ou restaient à déterminer avec plus de précision : les objectifs, la finalité, les statuts… Certains craignaient de voir l’association s’embourber dans la politique. L’appellation du groupe faisait problème pour un certain nombre de membres qui n’étaient ni vraiment intellectuels, ni entrepreneurs. Ce sont toutes ces raisons qui ont poussé l’association à changer de nom et à se réformer, avec l’aide spirituelle des prêtres rédemptoristes de la paroisse de Thai Ha (1).
La nouvelle association a ainsi résumé ces lignes directrices : « Apporter l’Evangile à ceux qui recherchent Dieu. (…) Créer un lieu d’activités et d’échanges sur la vie spirituelle pour les intellectuels ».
(1) Informations recueillies sur VietCatholic News, le 22 juin 2014.
(Source: Eglises d'Asie, le 23 juin 2014)
Bien que l’association des entrepreneurs et intellectuels catholiques n’ait véritablement entamé ses activités qu’en 2010, son projet avait germé, il y a longtemps, dans l’esprit de l’ancien archevêque de la capitale, le cardinal Joseph Pham Dinh Tung. Il espérait, grâce à elle, faire lever une élite chrétienne. Les circonstances l’empêchèrent de réaliser son objectif. A partir de 2010, sous l’impulsion d’un certain nombre de membres du clergé, surtout des religieux rédemptoristes, et grâce au dynamisme du responsable principal de l’époque, aujourd’hui en prison, l’avocat Lê Quôc Quân, le mouvement s’est répandu dans tous les diocèses du Nord-Vietnam où ont été fondés des groupes très actifs.
Le nouveau « Groupe Jean-Paul II » hérite donc des nombreux acquis obtenus par la précédente association qui s’était donnée pour maxime : « Solides dans la foi, riches en connaissance et forts par la charité ».
Avant la réforme actuelle, le groupe s’était manifesté par l’organisation de nombreuses sessions de formation à la doctrine sociale de l’Eglise, ainsi que de retraites annuelles. Il apportait également son assistance aux étudiants grâce à des bourses d’études et contribuait à la création de bibliothèques dans les paroisses pauvres.
L’épisode marquant de la vie du mouvement en cette période fut sans nul doute l’arrestation de son président, Lê Quôc Quân. Celui-ci avait été appréhendé au mois d’avril 2011 pour avoir soutenu publiquement le célèbre dissident Cu Huy Ha Vu lors de son procès. Toute l’association se mobilisa alors dans la prière et, finalement, les autorités furent obligées de libérer le président du groupe après neuf jours d’internement.
Malgré ces côtés positifs, un certain nombre de points laissaient à désirer ou restaient à déterminer avec plus de précision : les objectifs, la finalité, les statuts… Certains craignaient de voir l’association s’embourber dans la politique. L’appellation du groupe faisait problème pour un certain nombre de membres qui n’étaient ni vraiment intellectuels, ni entrepreneurs. Ce sont toutes ces raisons qui ont poussé l’association à changer de nom et à se réformer, avec l’aide spirituelle des prêtres rédemptoristes de la paroisse de Thai Ha (1).
La nouvelle association a ainsi résumé ces lignes directrices : « Apporter l’Evangile à ceux qui recherchent Dieu. (…) Créer un lieu d’activités et d’échanges sur la vie spirituelle pour les intellectuels ».
(1) Informations recueillies sur VietCatholic News, le 22 juin 2014.
(Source: Eglises d'Asie, le 23 juin 2014)