Publié le 10/11/2018 -- L’accord signé entre le Vatican et la Chine sur la nomination des évêques le 22 septembre dernier a été accueilli diversement à travers le monde, a fortiori à Taïwan qui est un allié diplomatique du Saint-Siège depuis 76 ans et qui compte fermement sur ces relations officielles dans un contexte diplomatique délicat. Les réactions sont donc dans l’ensemble mitigées entre les considérations d’ordre diplomatique, le point de vue des enjeux de cet accord pour la communauté chrétienne du monde chinois ou encore en ce qui concerne l’évolution des relations entre Taïwan et le Vatican sur le long terme.
Si l’annonce de la signature de l’accord provisoire entre le Vatican et la Chine a surpris la communauté internationale du fait que les négociations existaient de longue date sans jamais réussir à se concrétiser, force est de constater que Taïwan s’y préparait non sans une certaine résignation. Ainsi, dès le mois de mai, lors de la visite ad limina des évêques taïwanais à Rome, l’archevêque de Taipei Mgr John Hung Shan-chuan demandait au Pape François de « n’abandonner Taïwan dans aucune circonstance » et au Vatican de « protéger Taïwan » dans les discussions sino-vaticanes, selon ses propos confiés à Radio Free Asia au retour de la délégation épiscopale à Taïwan.
Une affaire d’ordre pastoral qui cache mal la crainte des autorités taïwanaises
En réponse, lors de la signature de l’accord, le Vatican a précisé que l’entente portait sur des considérations religieuses et n’impliquait aucun volet d’ordre politique ni ne constituait une reconnaissance diplomatique entre Rome et Pékin, ce que Taïwan considère comme une concession majeure de la partie chinoise qui avait toujours exigé du Saint-Siège qu’il rompe tout lien avec l’île comme condition préalable aux négociations par le passé. Le but affiché du Vatican est d’encourager la réconciliation et l’unité des catholiques chinois, divisés entre l’Église souterraine fidèle au Pape et l’Église patriotique fidèle au parti communiste. Cette volonté d’améliorer le sort des catholiques chinois et l’expression de la liberté de croyance trouve d’ailleurs un écho très favorable à Taïwan, tant du côté des autorités politiques que du côté des catholiques qui se prononcent en majorité en faveur de cet accord. S’ils ne représentent qu’à peine 2 % des 23,5 millions de Taïwanais, les catholiques de l’île estiment en effet capital d’encourager la liberté de religion sur le continent chinois et affichent un réel espoir de voir les répressions cesser et la situation s’améliorer grâce à cet accord. Toutefois, cet optimisme reste très mesuré du fait qu’aucun signe ne semble aller dans ce sens à l’heure actuelle. Lors de sa visite au Vatican en octobre dernier à l’occasion de la canonisation du pape Paul VI et de six autres bienheureux, le vice-président taïwanais Philip Chen Chien-jen, de confession catholique, s’est félicité de l’aspect évangélique de cet accord entre le Vatican et la Chine en évoquant l’image biblique du Bon Pasteur qui rassemble toutes ses brebis, ces dernières écoutant sa voix. Par cette visite officielle et l’audience que le vice-président taïwanais a pu avoir avec le pape François avant la cérémonie de canonisation le 14 octobre, Taïwan compte afficher sa détermination à renforcer ses liens et échanges avec le Saint-Siège pour ne pas rester en marge du rapprochement entre Rome et Pékin. De son côté, le Vatican a envoyé des signaux positifs à Taïwan en accueillant chaleureusement Chen Chien-jen et en soignant son séjour au Vatican.
Un contexte diplomatique délicat pour Taïwan
Néanmoins, ce qui peut sembler comme une avancée ou un atout pour Taïwan par cet accord non conditionné à une rupture diplomatique entre le Saint-Siège et Taipei, pourrait ne pas l’être en réalité. Certains observateurs notent en effet que sous couvert d’un accord d’ordre religieux, Pékin développe une double stratégie visant à terme à envoyer un message clair mais en filigrane à Taipei. Depuis l’accession de la présidente Tsai Ing-wen à la tête de Taïwan en mai 2016, Pékin a réussi à arracher à Taipei cinq alliés diplomatiques dont trois cette année (Sao Tomé et Principe, le Panama, la République dominicaine, le Burkina Faso et le Salvador). D’où l’inquiétude des autorités taïwanaises de voir l’accord signé entre le Vatican et la Chine se transformer sur le moyen ou long terme en une reconnaissance officielle qui impliquerait la perte pour Taïwan de son unique allié officiel en Europe. Inexorablement, même si le Vatican a souligné le caractère strictement pastoral de cet accord historique mais provisoire à plusieurs reprises, il n’empêche qu’il constitue un levier de pression non négligeable pour la Chine sur la question de Taïwan. Certains observateurs y voient d’ailleurs une stratégie de Pékin, conscient que le maintien des liens diplomatiques avec le Saint-Siège s’avère crucial pour Taipei qui voit son espace international et le nombre de ses alliés se réduire à peau de chagrin. Dans ce contexte, l’accord peut être interprété comme un avertissement indirect de la Chine à Taïwan que les velléités du mouvement indépendantiste renforcé depuis l’élection du DPP à la présidence et majoritaire au Parlement sont vouées à l’échec. À ce titre, le père Paul Xie, un prêtre chinois, confiait récemment à UCAnews que « l’idée que des relations diplomatiques entre la Chine et le Vatican puissent être établies à tout moment est devenue une épée de Damoclès au-dessus de Taïwan. »
Des relations stables et fructueuses sur le partage des mêmes valeurs
En dépit de ce contexte diplomatique complexe, Rome ne délaisse pas l’Église de Taïwan pour autant. Même si la présence du Saint-Siège sur l’île a été rétrogradée au rang de « chargé d’affaires par intérim » pour diriger la nonciature de Taipei (ce qui laisse une certaine liberté d’action au Vatican de nommer un nonce apostolique – donc au rang d’ambassadeur – à Taipei ou ailleurs, une souplesse vis-à-vis de la Chine depuis 1971 et l’accession de la Chine à l’ONU, sans diminuer la teneur des relations officielles entretenues avec Taïwan depuis 1942), les actions et échanges entre Rome et Taipei restent importants sur les plans humanitaire et religieux ou encore culturel et éducatif. Taïwan apporte ainsi son aide aux réfugiés, aux victimes de catastrophes naturelles et aux démunis à travers le monde et soutient l’action humanitaire du Vatican en passant par les ONG de l’île, faute de pouvoir proposer une aide directe de l’État à cause des pressions de la Chine. Au niveau des échanges, l’accord entre la Chine et le Vatican n’a pas mis un terme aux programmes en cours, et le Saint-Siège a fait part de son intention de poursuivre son partenariat avec Taïwan. À ce titre, l’île a par exemple accueilli le mois dernier le tout premier dialogue international chrétien-bouddhiste pour les religieuses coorganisé par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et qui a réuni 70 religieuses catholiques et nones bouddhistes sur le thème de l’action contemplative et du rôle des femmes dans la vie religieuse catholique et bouddhiste.
C’est d’ailleurs sur ce partage des mêmes valeurs prônées entre Taipei et le Saint-Siège qu’insistent les autorités taïwanaises pour tenter de renforcer les échanges et programmes de coopérations avec le Vatican. Dans un discours prononcé lors d’un banquet d’État organisé par l’ambassade taïwanaise près le Saint-Siège, le vice-président Chen Chien-jen affichait la détermination de l’île « en tant que modèle de liberté de religion et d’harmonie » à continuer d’approfondir « les échanges de fond avec le Vatican et le partenariat bilatéral pour promouvoir la paix ainsi que les œuvres humanitaires et caritatives ». Taïwan cherche à multiplier les signes de bonne volonté et les gages de stabilité des relations avec le Vatican et l’Église catholique en général, à l’instar de la grande réception tenue au Palais présidentiel par la Présidente Tsai Ing-wen en l’honneur des missionnaires catholiques étrangers présents de longue date sur l’île. C’est même le 1er octobre, jour où les catholiques célèbrent sainte Thérèse de Lisieux, patronne des missionnaires, que la Présidente a choisi d’adresser la reconnaissance de la nation à ces missionnaires tout donnés à l’éducation, aux soins médicaux, au service auprès des personnes handicapées, des personnes âgées et des plus démunis.
Un héraut de paix muselé sur la scène internationale
Autrement dit, l’accord entre le Vatican et la Chine ne revêt pas d’impact direct sur les relations entre Taïwan et son seul et précieux allié en Europe. L’évolution de ces relations ainsi que de l’Église de Taïwan s’inscrit dans la continuité des échanges bâtis depuis 76 ans. Néanmoins, Taïwan ne peut pas se permettre le luxe de s’opposer frontalement à l’accord en en soulignant les risques, et préfère adopter le même espoir de voir l’émergence de la liberté de croyance en Chine et d’unité des chrétiens du continent, mais aussi du monde chinois dans son ensemble. À cet égard, la communauté chrétienne caresse l’espoir d’être plus encore la plateforme d’accès du monde chinois à l’Évangile, à l’Église et donc, d’épouser le rôle de trait d’union privilégié entre Rome et les deux Églises chinoises. Pour les fidèles taïwanais, l’essentiel est de vivre et de partager leur foi, mais ils ne cachent pas qu’une rupture diplomatique au profit d’une reconnaissance de Pékin serait vécue comme un sentiment d’abandon du pape à leur égard, ce qui serait difficile à comprendre et accepter. Finalement, sur le plan politique, Taipei n’a pas réellement d’intérêt dans le dernier rapprochement entre le Vatican et la Chine et sa seule marge de manœuvre consiste à « maintenir et poursuivre la démocratie qui suscite l’admiration du monde » et espérer que « si la liberté religieuse en Chine continentale se concrétise un jour (…), elle apporte une certaine paix politique interdétroit » comme l’analyse Alexandre Chen Tsung-ming, chercheur à l’Institut Ferdinand Verbiest.
(Source: Eglises d'Asie le 10/11/2018 / François-Xavier Boulay)
Si l’annonce de la signature de l’accord provisoire entre le Vatican et la Chine a surpris la communauté internationale du fait que les négociations existaient de longue date sans jamais réussir à se concrétiser, force est de constater que Taïwan s’y préparait non sans une certaine résignation. Ainsi, dès le mois de mai, lors de la visite ad limina des évêques taïwanais à Rome, l’archevêque de Taipei Mgr John Hung Shan-chuan demandait au Pape François de « n’abandonner Taïwan dans aucune circonstance » et au Vatican de « protéger Taïwan » dans les discussions sino-vaticanes, selon ses propos confiés à Radio Free Asia au retour de la délégation épiscopale à Taïwan.
Une affaire d’ordre pastoral qui cache mal la crainte des autorités taïwanaises
En réponse, lors de la signature de l’accord, le Vatican a précisé que l’entente portait sur des considérations religieuses et n’impliquait aucun volet d’ordre politique ni ne constituait une reconnaissance diplomatique entre Rome et Pékin, ce que Taïwan considère comme une concession majeure de la partie chinoise qui avait toujours exigé du Saint-Siège qu’il rompe tout lien avec l’île comme condition préalable aux négociations par le passé. Le but affiché du Vatican est d’encourager la réconciliation et l’unité des catholiques chinois, divisés entre l’Église souterraine fidèle au Pape et l’Église patriotique fidèle au parti communiste. Cette volonté d’améliorer le sort des catholiques chinois et l’expression de la liberté de croyance trouve d’ailleurs un écho très favorable à Taïwan, tant du côté des autorités politiques que du côté des catholiques qui se prononcent en majorité en faveur de cet accord. S’ils ne représentent qu’à peine 2 % des 23,5 millions de Taïwanais, les catholiques de l’île estiment en effet capital d’encourager la liberté de religion sur le continent chinois et affichent un réel espoir de voir les répressions cesser et la situation s’améliorer grâce à cet accord. Toutefois, cet optimisme reste très mesuré du fait qu’aucun signe ne semble aller dans ce sens à l’heure actuelle. Lors de sa visite au Vatican en octobre dernier à l’occasion de la canonisation du pape Paul VI et de six autres bienheureux, le vice-président taïwanais Philip Chen Chien-jen, de confession catholique, s’est félicité de l’aspect évangélique de cet accord entre le Vatican et la Chine en évoquant l’image biblique du Bon Pasteur qui rassemble toutes ses brebis, ces dernières écoutant sa voix. Par cette visite officielle et l’audience que le vice-président taïwanais a pu avoir avec le pape François avant la cérémonie de canonisation le 14 octobre, Taïwan compte afficher sa détermination à renforcer ses liens et échanges avec le Saint-Siège pour ne pas rester en marge du rapprochement entre Rome et Pékin. De son côté, le Vatican a envoyé des signaux positifs à Taïwan en accueillant chaleureusement Chen Chien-jen et en soignant son séjour au Vatican.
Un contexte diplomatique délicat pour Taïwan
Néanmoins, ce qui peut sembler comme une avancée ou un atout pour Taïwan par cet accord non conditionné à une rupture diplomatique entre le Saint-Siège et Taipei, pourrait ne pas l’être en réalité. Certains observateurs notent en effet que sous couvert d’un accord d’ordre religieux, Pékin développe une double stratégie visant à terme à envoyer un message clair mais en filigrane à Taipei. Depuis l’accession de la présidente Tsai Ing-wen à la tête de Taïwan en mai 2016, Pékin a réussi à arracher à Taipei cinq alliés diplomatiques dont trois cette année (Sao Tomé et Principe, le Panama, la République dominicaine, le Burkina Faso et le Salvador). D’où l’inquiétude des autorités taïwanaises de voir l’accord signé entre le Vatican et la Chine se transformer sur le moyen ou long terme en une reconnaissance officielle qui impliquerait la perte pour Taïwan de son unique allié officiel en Europe. Inexorablement, même si le Vatican a souligné le caractère strictement pastoral de cet accord historique mais provisoire à plusieurs reprises, il n’empêche qu’il constitue un levier de pression non négligeable pour la Chine sur la question de Taïwan. Certains observateurs y voient d’ailleurs une stratégie de Pékin, conscient que le maintien des liens diplomatiques avec le Saint-Siège s’avère crucial pour Taipei qui voit son espace international et le nombre de ses alliés se réduire à peau de chagrin. Dans ce contexte, l’accord peut être interprété comme un avertissement indirect de la Chine à Taïwan que les velléités du mouvement indépendantiste renforcé depuis l’élection du DPP à la présidence et majoritaire au Parlement sont vouées à l’échec. À ce titre, le père Paul Xie, un prêtre chinois, confiait récemment à UCAnews que « l’idée que des relations diplomatiques entre la Chine et le Vatican puissent être établies à tout moment est devenue une épée de Damoclès au-dessus de Taïwan. »
Des relations stables et fructueuses sur le partage des mêmes valeurs
En dépit de ce contexte diplomatique complexe, Rome ne délaisse pas l’Église de Taïwan pour autant. Même si la présence du Saint-Siège sur l’île a été rétrogradée au rang de « chargé d’affaires par intérim » pour diriger la nonciature de Taipei (ce qui laisse une certaine liberté d’action au Vatican de nommer un nonce apostolique – donc au rang d’ambassadeur – à Taipei ou ailleurs, une souplesse vis-à-vis de la Chine depuis 1971 et l’accession de la Chine à l’ONU, sans diminuer la teneur des relations officielles entretenues avec Taïwan depuis 1942), les actions et échanges entre Rome et Taipei restent importants sur les plans humanitaire et religieux ou encore culturel et éducatif. Taïwan apporte ainsi son aide aux réfugiés, aux victimes de catastrophes naturelles et aux démunis à travers le monde et soutient l’action humanitaire du Vatican en passant par les ONG de l’île, faute de pouvoir proposer une aide directe de l’État à cause des pressions de la Chine. Au niveau des échanges, l’accord entre la Chine et le Vatican n’a pas mis un terme aux programmes en cours, et le Saint-Siège a fait part de son intention de poursuivre son partenariat avec Taïwan. À ce titre, l’île a par exemple accueilli le mois dernier le tout premier dialogue international chrétien-bouddhiste pour les religieuses coorganisé par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et qui a réuni 70 religieuses catholiques et nones bouddhistes sur le thème de l’action contemplative et du rôle des femmes dans la vie religieuse catholique et bouddhiste.
C’est d’ailleurs sur ce partage des mêmes valeurs prônées entre Taipei et le Saint-Siège qu’insistent les autorités taïwanaises pour tenter de renforcer les échanges et programmes de coopérations avec le Vatican. Dans un discours prononcé lors d’un banquet d’État organisé par l’ambassade taïwanaise près le Saint-Siège, le vice-président Chen Chien-jen affichait la détermination de l’île « en tant que modèle de liberté de religion et d’harmonie » à continuer d’approfondir « les échanges de fond avec le Vatican et le partenariat bilatéral pour promouvoir la paix ainsi que les œuvres humanitaires et caritatives ». Taïwan cherche à multiplier les signes de bonne volonté et les gages de stabilité des relations avec le Vatican et l’Église catholique en général, à l’instar de la grande réception tenue au Palais présidentiel par la Présidente Tsai Ing-wen en l’honneur des missionnaires catholiques étrangers présents de longue date sur l’île. C’est même le 1er octobre, jour où les catholiques célèbrent sainte Thérèse de Lisieux, patronne des missionnaires, que la Présidente a choisi d’adresser la reconnaissance de la nation à ces missionnaires tout donnés à l’éducation, aux soins médicaux, au service auprès des personnes handicapées, des personnes âgées et des plus démunis.
Un héraut de paix muselé sur la scène internationale
Autrement dit, l’accord entre le Vatican et la Chine ne revêt pas d’impact direct sur les relations entre Taïwan et son seul et précieux allié en Europe. L’évolution de ces relations ainsi que de l’Église de Taïwan s’inscrit dans la continuité des échanges bâtis depuis 76 ans. Néanmoins, Taïwan ne peut pas se permettre le luxe de s’opposer frontalement à l’accord en en soulignant les risques, et préfère adopter le même espoir de voir l’émergence de la liberté de croyance en Chine et d’unité des chrétiens du continent, mais aussi du monde chinois dans son ensemble. À cet égard, la communauté chrétienne caresse l’espoir d’être plus encore la plateforme d’accès du monde chinois à l’Évangile, à l’Église et donc, d’épouser le rôle de trait d’union privilégié entre Rome et les deux Églises chinoises. Pour les fidèles taïwanais, l’essentiel est de vivre et de partager leur foi, mais ils ne cachent pas qu’une rupture diplomatique au profit d’une reconnaissance de Pékin serait vécue comme un sentiment d’abandon du pape à leur égard, ce qui serait difficile à comprendre et accepter. Finalement, sur le plan politique, Taipei n’a pas réellement d’intérêt dans le dernier rapprochement entre le Vatican et la Chine et sa seule marge de manœuvre consiste à « maintenir et poursuivre la démocratie qui suscite l’admiration du monde » et espérer que « si la liberté religieuse en Chine continentale se concrétise un jour (…), elle apporte une certaine paix politique interdétroit » comme l’analyse Alexandre Chen Tsung-ming, chercheur à l’Institut Ferdinand Verbiest.
(Source: Eglises d'Asie le 10/11/2018 / François-Xavier Boulay)