Le 26 avril dernier, après presque un an, l’attente s’est achevée pour la plupart des catholiques de la paroisse de Côn Dâu (Da Nang) venus demander l’asile en Thaïlande après la répression exercée contre eux par la police locale. Sur les 55 habitants de Côn Dâu parvenus en Thailande, 49 (1) ont obtenu du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés le statut officiel de réfugiés. Les six demandeurs d’asile n’ayant pas encore reçu cette attestation du Haut Commissariat ...
... sont, semble-t-il, arrivés plus tard que les autres et les interviews et les enquêtes les concernant ne sont pas encore achevées. Cette heureuse nouvelle a été annoncée en même temps par un certain nombre d’organes d’information, le 26 avril 2011, en particulier par l’association Boat-people SOS, qui, depuis la fin des années 1970, participe à l’assistance des réfugiés vietnamiens et contribue à leur installation dans un pays tiers.
L’association, aidée par plusieurs groupes humanitaires ainsi que par un certain nombre de personnalités dont un ancien ambassadeur des Etats-Unis au Vietnam et plusieurs membres du Congrès, ont beaucoup aidé le petit groupe de réfugiés en assurant leur subsistance durant leur séjour en Thaïlande et en les orientant dans leurs démarches administratives.
Un projet de création de zone urbaine par la municipalité de Da Nang est à l’origine du départ de ce groupe de paroissiens en Thaïlande. Ce projet impliquait que la population de la paroisse abandonne ses maisons, ses rizières et surtout son église pour aller refaire sa vie ailleurs. Devant le refus de l’ensemble des paroissiens de se soumettre à ce projet, les violences de la police locale se sont multipliées à leur encontre. Le 4 mai 2010, une violente confrontation a opposé une partie de la population aux forces de la Sécurité publique. Ce jour-là, malgré un tout récent décret municipal interdisant d’ensevelir les morts dans le cimetière, un important cortège funéraire avait accompagné les restes de Mme Maria Dang Thi Tan vers le cimetière où reposait déjà la dépouille de son mari. Les forces de sécurité avaient repoussé le cortège avec une particulière brutalité et s’étaient emparé du cercueil. Un grand nombre de participants, environ 72, avait été arrêté. Six d’entre eux avaient été retenus. Les convocations, les interrogatoires se multiplièrent. De nombreux incidents ont éclaté, dont le plus grave fut la mort d’un homme d’âge mûr à la suite de violence policière. C’est ce climat de terreur qu’avaient fui les catholiques qui se sont réfugiés en Thaïlande et qui reçoivent aujourd’hui la protection officielle des Nations Unies.
Le 27 octobre 2010, le Tribunal populaire de Cam Lê (arrondissement de la ville de Da Nang) condamnait deux paroissiens de Côn Dâu à douze et neuf mois de prison ferme. Quatre autres avaient écopé de diverses peines de prison avec sursis. Le procès en appel qui avait eu lieu en janvier dernier au Tribunal populaire de Da Nang avait confirmé les condamnations déjà prononcées. Cependant, à l’issue du procès, les six inculpés avaient regagné leur domicile.
(1) Certaines sources font état par de 39 détenteurs de statut de réfugié.
(Source: Eglises d'Asie, 28 avril 2011)
... sont, semble-t-il, arrivés plus tard que les autres et les interviews et les enquêtes les concernant ne sont pas encore achevées. Cette heureuse nouvelle a été annoncée en même temps par un certain nombre d’organes d’information, le 26 avril 2011, en particulier par l’association Boat-people SOS, qui, depuis la fin des années 1970, participe à l’assistance des réfugiés vietnamiens et contribue à leur installation dans un pays tiers.
L’association, aidée par plusieurs groupes humanitaires ainsi que par un certain nombre de personnalités dont un ancien ambassadeur des Etats-Unis au Vietnam et plusieurs membres du Congrès, ont beaucoup aidé le petit groupe de réfugiés en assurant leur subsistance durant leur séjour en Thaïlande et en les orientant dans leurs démarches administratives.
Un projet de création de zone urbaine par la municipalité de Da Nang est à l’origine du départ de ce groupe de paroissiens en Thaïlande. Ce projet impliquait que la population de la paroisse abandonne ses maisons, ses rizières et surtout son église pour aller refaire sa vie ailleurs. Devant le refus de l’ensemble des paroissiens de se soumettre à ce projet, les violences de la police locale se sont multipliées à leur encontre. Le 4 mai 2010, une violente confrontation a opposé une partie de la population aux forces de la Sécurité publique. Ce jour-là, malgré un tout récent décret municipal interdisant d’ensevelir les morts dans le cimetière, un important cortège funéraire avait accompagné les restes de Mme Maria Dang Thi Tan vers le cimetière où reposait déjà la dépouille de son mari. Les forces de sécurité avaient repoussé le cortège avec une particulière brutalité et s’étaient emparé du cercueil. Un grand nombre de participants, environ 72, avait été arrêté. Six d’entre eux avaient été retenus. Les convocations, les interrogatoires se multiplièrent. De nombreux incidents ont éclaté, dont le plus grave fut la mort d’un homme d’âge mûr à la suite de violence policière. C’est ce climat de terreur qu’avaient fui les catholiques qui se sont réfugiés en Thaïlande et qui reçoivent aujourd’hui la protection officielle des Nations Unies.
Le 27 octobre 2010, le Tribunal populaire de Cam Lê (arrondissement de la ville de Da Nang) condamnait deux paroissiens de Côn Dâu à douze et neuf mois de prison ferme. Quatre autres avaient écopé de diverses peines de prison avec sursis. Le procès en appel qui avait eu lieu en janvier dernier au Tribunal populaire de Da Nang avait confirmé les condamnations déjà prononcées. Cependant, à l’issue du procès, les six inculpés avaient regagné leur domicile.
(1) Certaines sources font état par de 39 détenteurs de statut de réfugié.
(Source: Eglises d'Asie, 28 avril 2011)