Alors que le procès de Doan Van Vuon et de ses frères entre, aujourd’hui 4 avril 2013, dans son troisième jour, des renseignements assez précis nous parviennent concernant les débats de la journée précédente. Deux récits en langue vietnamienne ont été mis en ligne dans la soirée du 3 avril. L’un est un compte-rendu paru sur Facebook et rédigé par l’un des avocats de la famille de Doan Van Vuon, Me Trân Dinh Triên. Le second est dû à Mme Hiên, épouse du second accusé, Doan Van Quy, qui a été interviewée par le service d’information des rédemptoristes vietnamiens VRNs à l’issue de la seconde journée du procès.
Dans la matinée, les juges et les avocats de la défense ont continué les interrogatoires entamés la veille. Ceux-ci ont concerné particulièrement ceux que le Tribunal a appelé « les personnes ayant subi des dommages » ainsi que les témoins. Les « personnes ayant subi des dommages » ne sont autres que les sept membres des forces de la Sécurité publique légèrement blessés au cours de l’opération de confiscation de l’élevage de crustacés de Doan Van Vuon. Selon Me Trân Dinh Triên, ces interrogatoires ont été marqués par une grande tension. Les avocats ont souvent été interrompus par le président du tribunal. Beaucoup de leurs questions n’ont pas eu de réponse.
Celles-ci concernaient les points très précis de l’opération de menée en janvier 2012 par les forces de l’ordre : Ces dernières étaient-elles armées ? Quels sont ceux qui ont tiré les premiers ? Y avait-il des impacts de balles sur les gilets pare-balles ? Cette opération était-elle légale ? N’y avait-il pas intrusion sur une propriété privée ?
Les avocats ont aussi interrogé les agents de la Sécurité sur l’identité de l’autorité ayant ordonné l’attaque et ont demandé d’où venaient les balles dont on avait trouvé les traces sur la maison de la victime. Les témoins et les agents de la Sécurité ont répondu en se contredisant les uns les autres. Ils ont aussi affirmé avoir retiré une demande d’indemnisation, primitivement présentée au tribunal. Ils ont surtout répété qu’ils avaient obéi aux ordres de leurs supérieurs et qu’aucun d’eux ne s’était posé la question de savoir si l’opération était légale ou non.
La tension dans la salle d’audience a monté d’un cran lorsque l’un des avocats de la défense s’est adressé à Lê Van Mai, ancien responsable de la Sécurité et chef du service d’enquête pour le district de Tiên Lang. Celui-ci a refusé de répondre, arguant de son état de santé. Après une passe d’armes sur ce sujet entre l’avocat et le président du tribunal, ce dernier a annoncé une suspension d’audience, coïncidant avec la pause du déjeuner.
Après la pause, à 14h00, l’avocat s’est retrouvé de nouveau face à face avec l’ancien chef de la Sécurité. Il lui a rappelé que la décision d’expropriation forcée prise par le district de Tiên Lang avait été condamnée par les plus hautes instances de l’Etat et lui a demandé quelle était son opinion à ce sujet. L’ancien responsable de la Sécurité a répondu qu’il appartenait au Comité populaire du district de juger si cette décision était bonne ou mauvaise, le service de sécurité auquel il appartenait ne faisant qu’exécuter les ordres. Après cette première réponse, Lê Van Mai s’est ensuite contenté de déclarer : « Je ne répondrai pas ! », ou d’user d’expressions similaires pour esquiver les nombreuses autres questions qui lui ont été posées.
Au bout de 30 minutes d’interrogatoire infructueux, le président de séance a brusquement annoncé la fin de l’audience.
(Source: Eglises d'Asie, 4 avril 2013)
Dans la matinée, les juges et les avocats de la défense ont continué les interrogatoires entamés la veille. Ceux-ci ont concerné particulièrement ceux que le Tribunal a appelé « les personnes ayant subi des dommages » ainsi que les témoins. Les « personnes ayant subi des dommages » ne sont autres que les sept membres des forces de la Sécurité publique légèrement blessés au cours de l’opération de confiscation de l’élevage de crustacés de Doan Van Vuon. Selon Me Trân Dinh Triên, ces interrogatoires ont été marqués par une grande tension. Les avocats ont souvent été interrompus par le président du tribunal. Beaucoup de leurs questions n’ont pas eu de réponse.
Celles-ci concernaient les points très précis de l’opération de menée en janvier 2012 par les forces de l’ordre : Ces dernières étaient-elles armées ? Quels sont ceux qui ont tiré les premiers ? Y avait-il des impacts de balles sur les gilets pare-balles ? Cette opération était-elle légale ? N’y avait-il pas intrusion sur une propriété privée ?
Les avocats ont aussi interrogé les agents de la Sécurité sur l’identité de l’autorité ayant ordonné l’attaque et ont demandé d’où venaient les balles dont on avait trouvé les traces sur la maison de la victime. Les témoins et les agents de la Sécurité ont répondu en se contredisant les uns les autres. Ils ont aussi affirmé avoir retiré une demande d’indemnisation, primitivement présentée au tribunal. Ils ont surtout répété qu’ils avaient obéi aux ordres de leurs supérieurs et qu’aucun d’eux ne s’était posé la question de savoir si l’opération était légale ou non.
La tension dans la salle d’audience a monté d’un cran lorsque l’un des avocats de la défense s’est adressé à Lê Van Mai, ancien responsable de la Sécurité et chef du service d’enquête pour le district de Tiên Lang. Celui-ci a refusé de répondre, arguant de son état de santé. Après une passe d’armes sur ce sujet entre l’avocat et le président du tribunal, ce dernier a annoncé une suspension d’audience, coïncidant avec la pause du déjeuner.
Après la pause, à 14h00, l’avocat s’est retrouvé de nouveau face à face avec l’ancien chef de la Sécurité. Il lui a rappelé que la décision d’expropriation forcée prise par le district de Tiên Lang avait été condamnée par les plus hautes instances de l’Etat et lui a demandé quelle était son opinion à ce sujet. L’ancien responsable de la Sécurité a répondu qu’il appartenait au Comité populaire du district de juger si cette décision était bonne ou mauvaise, le service de sécurité auquel il appartenait ne faisant qu’exécuter les ordres. Après cette première réponse, Lê Van Mai s’est ensuite contenté de déclarer : « Je ne répondrai pas ! », ou d’user d’expressions similaires pour esquiver les nombreuses autres questions qui lui ont été posées.
Au bout de 30 minutes d’interrogatoire infructueux, le président de séance a brusquement annoncé la fin de l’audience.
(Source: Eglises d'Asie, 4 avril 2013)